16 janvier 2013

s’améliorer

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16 janvier 2013

rouge et pince à cheveux

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16 janvier 2013

à retenir donc.

de la patience, du labeur et de la profondeur

a-t-il dit.

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15 janvier 2013

dégager les visages

mes cheveux poussent et ça fait frétiller dans les chaumières

mais je triche, ils sont à peine suffisamment long pour un léger tremblement le long de l’échine.

ici je fais un peu trop ma Anna Karina.

DE-SSI-NER. dessiner. dessinerdessinerdessiner.

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15 janvier 2013

neige

un parapluie qui ne se bat pas contre la neige, bien au contraire. on marche et on se dit « ça nous ressemble, cette neige, ce silence. » On, nous, vous. C’est comme ça qu’il s’appelle. On marche sous la neige, enrobé dans nos silences à nous, navigant dans nos 226 et 150 ans, et en ne cherchant plus de réponses. Juste mes yeux qui coupent court à tout, juste ses frissons.

« on » me sèchera les cheveux plus tard, et continuera bien après qu’ils ne soient secs.

« -ils ne sont pas secs?

-Non, non. ils sont trempés »

Des musiques envoyées pour conjuguer les distances, on est avec moi ce soir, et je ne fais plus de listes pour/contre, fini, juste dessiner et faire partager ce que nos siècles mélangent entre eux.

13 janvier 2013

pour la mère

je sais pas pourquoi mais je me disais que ça te plairait.

2 janvier 2013

2012

En 2012, petit compte-rendu

En Décembre 2011 je m’installe chez moi, je lâche du lest.
En Janvier mon neveu nait, ma Letti s’envole vers la Colombie et je tombe amoureuse.
En Février, je suis amoureuse et ça prend toute la place.
En Mars je fais une grosse exposition pour la journée de la femme.
En Avril, j’ai un peu mal au coeur, et je commence un grand chantier personnel.
En Mai, ça se dégage, j’y vois plus clair.
En Juin je fais du théatre, ma mère me rend visite, je vis l’été entre amis.
En Juillet, je fais la fête, et je vais faire un coucou à la Mer avec la smala.
En Août, je grimpe les montagnes avec Edmond, et je retrouve doucement Bruxelles.
En Septembre, je m’essaye un temps au études, je profite des derniers rayons entre amis, et ah oui! je tombe amoureuse.
En Octobre, je suis amoureuse et ça prend vraiment toute la place.
En Novembre, je débute une si chouette colocation, et je redécouvre que je sais dessiner.
En Décembre, je suis une sale petite vernie, je suis recouverte de cadeaux par la famille, les amis et l’amoureux.

2012

 

11 décembre 2012

Conférence de Nancy Huston, 2

Nancy-Huston-

Cette conférence, deuxième de ma Huston journée, s’intitulait

Eloge de l’identité faible et fluctuante. 

Un voyage qu’elle nous a préparer en plusieurs étapes, qu’elle a déja proposé notamment à Ghaza et Tel Aviv, il devait y en avoir des choses à dire.

Alors, quelles sont les facettes d’une personne qui peuvent la rendre fière? Le sexe, la famille, la couleur de peau, la religion, la langue… Nancy Huston vient du Canada, c’est pour le coup une identité faible et fluctuante, il est quasi impossible d’en tirer orgueil. Elle n’est pas ce qu’on peut appeler cowgirl. Elle est une fille. Et alors? C’est juste ainsi. Est-elle fière d’être mère? Non, c’est horripilant les mères fières, comme un second machisme. « Nous les femmes », ok pour ce qui est de l’ordre du militantisme, mais ce n’est pas une fierté. Elle n’est pas, au risque d’en décevoir certains, la petite cousine de John Huston, et elle n’a pas une fierté familiale terrible, sachant qu’elle serait peut-être la descendante par sa grand-mère d’un certain Duc Howard, mais ce dernier était connu pour tuer ses femmes. Bof, donc. Si elle avait été indienne, elle aurait été contrainte d’être fière de sa couleur, et aurait eu à parcourir un long chemin pour se débarrasser enfin de cette fierté. Mais elle est née blanche, et est heureuse de ne pas avoir à en être fière. Lire la suite

11 décembre 2012

et les femmes toujours…

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je suis dans le métro, je porte un short sur des collants noirs, des bottes plates et une veste army avec une grosse capuche. Je suis assise et je lis Putain, de Nelly Arcan. Prostituée, suicidée à 35 ans et des poussières. En fait je dis un âge au hasard, mais et quoi? est-ce qu’à un moment on est suffisement vieux pour que le suicide puisse être banalisé?

Quoiqu’il en soit, je lis Nelly, et je passe mon temps à corner les pages, souligner, émarger…Je n’en suis qu’à une quarantaine de pages et mon coeur s’est serré déja une vingtaine de fois. Sur la couverture, une main dans une culotte, photo noir et blanc et en rose pétant, ce seul mot: Putain. Les éditeurs de Point ont bien fait leur boulot, non? De la dentelle, du joli, du rose violent et…? de l’autosatisfaction?  Lire la suite

22 novembre 2012

Conférence de Nancy Huston, 1

J’ai quelque maîtres à penser, dans mon panthéon personnel. Même s’ils sont toujours vivants, hein, mon panthéon perso ne tient pas compte de ce genre de détails. Je pourrai vous citer Bashung, Emmanuel Carrère, Pina Bausch, Henri Bauchau… Nancy Huston en fait définitivement partie. J’ai beaucoup lu ses romans, j’en ai plus aimé que d’autres, j’ai lu certains essais, et en dépit du fait que certaines de ses problématiques me touchent plus que d’autres, j’ai toujous été frappée par son honnêteté, sa volonté d’aller fouiller dans les obscurités humaines, ce qu’on planque habituellement parce que les zones de flou nous font peur. Elle trouve des ambivalences et y plonge toute entière ce qui nous amène à lire des sentiments ambigus qui, en ce qui me concerne, me rassure et m’émeuvent. Je me sens personnellement plus touchée par la mère danseuse de son roman La virevolte qui se rend péniblement compte qu’entre ses enfants et la danse, elle ne peut choisir que la danse, que par un personnage de Marc Levy.  Lire la suite